SECURITE – Tous les jours et en soirée, les fonctionnaires de la brigade de sécurité des transports arpentent les transports en commun, pour prévenir les délits, sécuriser les conducteurs et les usagers, mais aussi limiter l’hyperalcoolisation et ses dérives lors des soirées étudiantes.
22 h, un jeudi soir frisquet. Sous les néons du commissariat Waldeck-Rousseau, le commissaire Maxence Creusat finit de briefer ses hommes. "Vous avez les doudounes ? C’est parti !", plaisante-t-il. Car ce soir, les policiers seront dehors jusqu’à 2 heures du matin.
Tous les jours, la douzaine d’hommes de la brigade de sécurité des transports en commun (BSTC) est présente sur le réseau nantais. Mais de temps en temps, une petite démonstration de force s’impose, comme ce jeudi, où 25 fonctionnaires sont mobilisés. "En début d’année scolaire, il y a un peu d’énervement les jeudis soirs chez les étudiants. C’est bien de montrer qu’on est là, explique le commissaire. On sécurise, et on vérifie que l'interdiction de boire dans les transports est bien appliquée, pour prévenir l'hyperalcoolisation".
"Courtois mais ferme"
Direction l’arrêt de tramway Faculté sur la ligne 2, au cœur du pôle étudiant. Les policiers se répartissent dans la rame. A l’intérieur, ambiance calme. Quelques coups d’œil circonspects vers les uniformes, sans plus. Mais à l’arrivée à Commerce, 20 minutes plus tard, sous l’effet de l’alcool, les fêtards sont bien échauffés devant l'arrêt. Les policiers font quelques contrôles, avant de reprendre le tramway dans l’autre sens. L’agitation des voyageurs s’accroît à mesure que la nuit gagne du terrain.
Comme cette dizaine d’étudiants déguisés, qui entre avec des bouteilles ouvertes à la main. Pas de négociation, ils doivent les vider. "Courtois, mais ferme !", lance un policier.
Souvent, des discussions s’engagent entre fêtards et policiers : "On parle de leurs études, d’où ils viennent, pour désamorcer toute agressivité", explique Laurent Echard, patron de la BSTC. "Cela se passe plutôt bien avec la population étudiante.
" La présence de la brigade se veut avant tout rassurante. "Un uniforme, ça impressionne. Quand ils sont là, il n’y a pas d’incidents ni de vol de portable", lance un agent de la Tan. Depuis le 1er janvier 2013, la BSTC a effectué 334 interpellations, un chiffre en hausse de 12% par rapport à 2012.
S’ils font de la présence en uniforme dans les transports en commun, les membres de la BSTC opèrent aussi parfois en civil. "Nos agents travaillent sur la vidéo surveillance, font des filatures en civils pour interpeller en flagrant délit des individus bien identifiés", note le commissaire Maxence Creusat. Depuis le 1er janvier 2013, la BSTC a effectué 334 interpellations, 12% de plus qu’en 2012. Les ivresses publiques manifestes étaient, elles, de 1 100 en 2012, dont 30% sur le centre-ville. Depuis l'an dernier, la BSCT a renforcé sa présence sur le terrain, qui est en hausse de 80 %.