Tous les 5 ans ont lieu les élections syndicales TPE (Très Petites Entreprises).
Cette année, nous constatons encore une faible participation des salariés pour élire leurs élus.
Sur 4.500.000 votants, 7,35% ont voté contre 10,38% en 2012...
Dans le détail:
FO: 42.117
CFTC: 24.082
UNSA: 40.429
CGT: 81.286
CFDT: 50.122
CFE-CGC: 10.928
Union Syndicale Solidaire: 11.324
Voici à suivre un article détaillé du Parisien sur ces élections...
Revue de presse
Le Parisien
du 03/02/2017
Elections TPE: la Cgt conserve une longueur d'avance sur la CFDT
La CGT a conservé sa première place aux élections professionnelles dans les toutes petites entreprises (TPE), maintenant dix points d'écart avec la CFDT, comme en 2012, au terme d'un scrutin marqué par un taux d'abstention supérieur à 92%.
La CGT a recueilli 25,12% des voix (29,54% en 2012), la CFDT15,49% (19,26% en 2012) et FO 13,01% (15,25% en 2012). FO est désormais talonnée par l'Unsa, qui a enregistré un bond de près de cinq points, à 12,49%. La CFTC a recueilli 7,44%
Seulement 7,35% des 4,5 millions de salariés concernés ont participé à ce scrutin, qui s'est déroulé du 30 décembre au 13 janvier (20 janvier dans les Outre-mer).
Précédemment, en 2012, la participation était déjà en berne, avec 10,38% de salariés mobilisés. Il s'agit principalement des aides à domicile, salariés dans le bâtiment, dans les concessions automobiles, les restaurants, les salons de coiffure, les cabinets médicaux...
"Nous étions inquiets car lorsqu'il y a une forte abstention, c'est toujours le premier qui en pâtit", a réagi Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, interrogé par l'AFP, "content que la deuxième organisation soit dix points derrière".
La CFDT, elle, met en avant une réduction de l'écart avec la CGT à 31.164 voix, contre 47.334 en 2012.
Car derrière ces élections TPE se joue un bras de fer pour la première place au niveau interprofessionnel national, que la CFDT espère ravir à la CGT.
Cette autre mesure, qui sera publiée le 31 mars, est un calcul complexe intégrant les résultats TPE annoncés ce vendredi, ainsi que ceux des élections dans les entreprises privées de plus de 11 salariés, intervenues entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2016.
Lors de la précédente mesure réalisée en 2013, la CGT avait enregistré 26,77% et la CFDT 26%.
Les résultats des élections TPE vont aussi permettre de désigner des conseillers prud'homaux et les représentants syndicaux dans les commissions paritaires régionales (CPRI), mises sur pied en juillet, qui vont les défendre et les conseiller.
- '20% du salariat français' -
Les syndicats imputent la faible participation à un report décidé à la dernière minute par le ministère du Travail, pour régler un différent juridique entre la CGT et le syndicat des travailleurs corses.
"Ces élections ont malheureusement souffert du report de la période de vote et de l'envoi tardif de matériel", regrette la CFDT, qui estime qu'en raison de la faible participation "il est difficile de tirer un enseignement" des résultats.
De son côté, le ministère du Travail souligne dans un communiqué que "tous les moyens ont été mis en oeuvre" pour que ces élections se "déroulent dans les meilleures conditions", dont "une campagne de grande ampleur", ce que les syndicats contestent.
Pour compenser les répercussions de l'allongement de la campagne de communication, le ministère du Travail a débloqué une rallonge de deux millions d'euros, pour une enveloppe totale de 20 millions.
Toutefois, des "erreurs d'adresses ont empêché près de 10% des électeurs" de voter, selon Solidaires, qui a recueilli 3,5% des voix (contre 4,75%). La fédération aurait souhaité que le gouvernement organise une "véritable campagne" permettant aux syndicats de présenter leurs propositions et enjeux. Des syndicats avaient ainsi réclamé l'organisation de débats dans les médias, en vain.
Mais ils reconnaissent aussi n'avoir pas fait suffisamment d'efforts pour toucher ce public, en privilégiant les salariés des grandes entreprises.
Pour Luc Bérille, secrétaire général de l'Unsa, interrogé par l'AFP, l'abstention atteste "du degré d'extériorité des salariés de TPE à l'égard du syndicalisme. Ce sentiment, ressenti par près de 20% du salariat français, devrait interpeller le syndicalisme dans son ensemble".
"Force est de constater l'éloignement de trop nombreux salariés de TPE avec le fait syndical", reconnait également la CFTC. Elle table sur un changement avec la création des CPRI, qui permettront d'établir un "lien direct et concret" avec les salariés TPE.
Les résultats par région doivent être disponibles sur le site election-tpe.travail.gouv.fr.