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La décision vient de tomber au tribunal de Nantes : le chauffeur de tramway de la TAN, poursuivi pour homicide involontaire après la mort d'un piéton l'an dernier à Rezé, est relaxé. Le procureur lui reprochait d'avoir freiné trop tard et avait requis six mois de prison avec sursis. De son côté, la CGT avait lancé un appel pour un mouvement de grève demain dans les transports nantais si le chauffeur était condamné. La SEMITAN confirme que le réseau fonctionnera normalement demain.
Le chauffeur de tramway de la TAN, poursuivi pour homicide involontaire après la mort d’un piéton l’an dernier à Rezé, vient d’être relaxé. Il avait été requis contre lui six mois de prison avec sursis. En parallèle du procès le syndicat CGT avait lancé un appel pour un mouvement de grève demain dans les transports nantais si le chauffeur était condamné
Vidéo:
Publié le 21/09/2011 | 10:03
Jugé pour avoir renversé un piéton
Par Christophe Turgis
Un conducteur de tram jugé et condamné à 6 mois de prison avec sursis pour avoir renversé un piéton décédé ensuite
Six mois de prison requis par le parquet de Nantes à l'encontre d'un conducteur de tramway. La justice lui reproche de ne pas avoir freiné alors que des piétons traversaient la voie devant lui. La tête du piéton renversé avait alors heurté le sol et causé son décès.
L'accident c'était produit en 2010 à Rezé Place du 8 mai. Un homme agé de 89 ans avait traversé les voies, en dépit du feu rouge, au moment où la rame du tramway s'apprêtait à franchir un carrefour laissant peu de visibilité au conducteur. Selon le parquet, la mort serait due à une "négligence" du conducteur, qui n'a pas freiné assez rapidement, préoccupé par la traversée du carrefour routier, alors que des piétons s'étaient engagés sur les voies à une cinquantaine de mètres devant lui.
Un enregistrement vidéo
Pour étayer son accusation, la justice s'appuie sur l'enregistrement vidéo de l'accident. Il se trouve que quelques rames du réseau nantais sont discrétement équipées d'une caméra grand angle fixée à l'avant. Ce dispositif avait été mis en place à la demande des conducteurs. La justice s'appuye donc sur un enregistrement réalisé au moyen d'une caméra grand angle de 145° qui accentue les impressions de distance et de vitesse. Sans rapport avec l'oeil humain.
Des conducteurs désabusés
Les parties civiles reconnaissent une responsabilité de la victime à hauteur de 15% du préjudice. Soit 85 % de responsabilité pour le traminot. L'avocat de l'employeur a reconnu 25 % de responsabilité pour le conducteur. Alors qu'il n'a commis aucune faute du point de vue de la Semitan. Les conducteurs se sentent lâchés par leur direction, et regrettent de ne pas bénéficier de son soutien plein et entier. Leurs représentants syndicaux regrettent surtout qu'il n'y ait pas eu de reconstitution de l'accident, le point de vue de la justice aurait pu être différent.
Et si le juge devait suivre les réquisitions du procureur, ils voient mal comment ils pourront continuer d'exercer leur métier, et prévoient déjà de "rendre" les clés!
Vision d'un conducteur de tram à Nantes
Publié le 21/09/2011 à 16h45
Il était poursuivi pour homicide involontaire après la mort d'un piéton l'an passé à Rezé. Cet après-midi en correctionnelle, le conducteur de tram a été relaxé. Tous les détails ce soir dans C. de l'Info dès 18h30.
Le traminot étant relaxé, il n'y aura pas de perturbation à la TAN jeudi. Les juges du tribunal correctionnel deNantes ont rendu leur délibéré ce mercredi 21 septembre après-midi. Lors du procès le 1er septembre dernier, il avait été établi que tous les signaux d'alerte du réseau avaient fonctionné et que, par ailleurs, le piéton traversait les voies dans une zone non autorisée. Le procureur de la République avait pourtant réclamé 6 mois de prison avec sursis à l'encontre du conducteur mais les magistrats du siège n'ont finalement pas suivi ces réquisitions et ont choisi larelaxe.
La CGT menaçait de lancer un mouvement de protestation dès ce jeudi si leur collègue était condamné. Etant donné la décision du tribunal, il n'y aura pas de débrayage.
